Gérer les conflits en interne
Comme dans toutes sociétés, il arrive qu’il y ait des tensions, des conflits, des désaccords. La grande question que les dirigeants se posent : Comment gérer les conflits internes ? Dois-je m’en mêler ? Dois-je prendre parti ? A quel moment faut-il intervenir ? La plupart du temps, la gestion des conflits se traite de manière autonome, mais voici un mode de management hors norme qui mériterait d’être appliqué par d’autres entreprises.
Depuis toujours l’entreprise SEM SUHNER applique un management qui prône l’autonomie de ses équipes.
D’ailleurs, pour chaque nouvelle recrue, l’embauche est définitive après l’accord de l’équipe qu’elle va intégrer. Il y a certes des compétences professionnelles qui sont identifiées par le responsable des ressources humaines lors de l’entretien mais les valeurs humaines sont innées. Pour s’assurer qu’une personne s’épanouira au travail, dans une équipe, il faut qu’elle s’entende avec les autres membres. Nous remarquons que les traits de caractère suivants : conscience professionnelle, ouverture, flexibilité sont présents chez tous les salariés du groupe SEM SUHNER.
Bien évidemment nous ne cherchons pas des clowns. La complémentarité des personnalités laisse plus de place à la créativité.
L’entreprise familiale de bientôt 60 ans d’existence applique la théorie des 3A qui correspond :
- Appartenance : en intégrant le groupe, l’individu appartient à un groupe, à une famille. Pour se développer, toute l’équipe réfléchit pour le bien du groupe.
- Amélioration : il faut se sentir libre et estimé pour oser proposer des améliorations continues en production, process, bureautique, produits, mais aussi et pourquoi pas des idées pour souder l’équipe et améliorer l’ambiance.
- Autonomie : il faut savoir se responsabiliser. Les équipes se gèrent entre elles ; elles valident les recrues, gèrent les postes de travail, les horaires. Il faut faire preuve de flexibilité et savoir faire confiance.
Pour réduire les conflits internes et assurer une atmosphère sereine au travail, il faut que les tâches soient clairement attribuées.
Ainsi chez SEM SUHNER, l’opérateur leader de la ligne de production, sur laquelle il travaille, va suivre le tableau de bord, regarder les lignes de production, gérer les problèmes, échanger avec les membres de l’équipe ; il la motive pour qu’ensemble ils atteignent les objectifs fixés. En résumé, il s’occupe des tâches et questions quotidiennes et hebdomadaires, et du bien-être des opérateurs de la ligne. D’ailleurs l’opérateur est responsable de son équipe. Qui mieux que lui pour créer de la cohésion, accompagner les nouveaux embauchés et gérer les conflits internes ? Comme il en est responsable, il a tout intérêt que tout se passe bien !
Au-dessus de lui, le supérieur anticipe et gère le mois.
Soyons honnêtes, ce n’est pas non plus le club de vacances mais tant que les objectifs sont dans le vert, personne ne s’immisce dans le travail des autres et cela évite considérablement les conflits. De manière générale tant qu’il y a du dialogue horizontal ou vertical, tout se passe bien. Les collaborateurs se sentent entendus et respectés. Ils se sentent bien au travail et s’impliquent davantage dans l’entreprise (en cas de surcharge exceptionnelle, d’imprévus, …) La culture d’entreprise et les valeurs associées sont ancrées progressivement en eux.
Une direction qui fait preuve d’empathie et de compréhension pour une meilleure gestion des conflits internes
Le dirigeant doit aussi comprendre que parfois un employé a besoin de se libérer plus tôt. En faisant preuve de flexibilité, il montre le bon exemple et les collaborateurs le lui rendent bien. Cet aspect permet également de gérer les conflits internes à l’amiable. De plus, l’entreprise familiale a rédigé une règle interne les 4 B dont les principes sont : la bonne foi, le bon sens, la bonne volonté et la bonne humeur. Avec un certain
La culture est basée sur le gagnant – gagnant mais au centre préside le client.
« Il faut respecter celui qui nous paye. Et celui-ci, ce n’est ni l’entreprise, ni le dirigeant, c’est le client » insiste Michel White.
Alors oui, il y a toujours des conflits dans une entreprise – quelle que soit la taille – mais chez SEM SUHNER ils sont gérés par les personnes concernées et lorsqu’il faut trancher, c’est l’équipe elle-même qui le fait. Dans ce cas, lorsque malgré tout il y a des conflits et qu’aucune règle (3A ou 4B) ne fonctionne, l’entreprise applique la loi des 5 C qu’elle a créé : C’est Con mais C’est Comme ça !
Si la personne est impliquée dès le début. Qu’elle comprend qu’elle appartient à un groupe, qui doit fonctionner ensemble, que la satisfaction de l’équipe prime, … les conflits n’entravent pas l’activité et l’ambiance de l’entreprise.